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L'ENSEIGNEMENT

Notre enseignement est essentiellement axé sur l'étude des kihon, kata et kumite.

Kihon

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Les kihon sont des séries de mouvements répétés seul. Le senseï montre un mouvement précis et le fait répéter d'un bout à l'autre du dojo. Ces techniques sont des attaques aussi bien que des blocages avec contre-attaques. C'est l'occasion pour les débutants d'apprendre les techniques de base, et pour les initiés d'améliorer leur aptitude à exécuter correctement et avec force la technique. Cette étape de l'entraînement prépare en fait la suivante, le kumité.

C'est Gichin Funakoshi qui a introduit cette forme de pratique lors de son séjour au Japon. La pratique sans relâche des techniques de base nous prépare graduellement à la maîtrise du karaté, elle assure l'acquisition d'une mécanique gestuelle complète .Ses différentes applications, du mouvement simple isolé aux enchaînements dynamiques le plus complexes, sont autant de moyens propices pour maîtriser la plupart des principes de base du karaté. Funakoshi jugea que la pratique et la répétition des mouvements et postures de base sur un rythme donné par l'instructeur dans le but d'établir des automatismes, convenait parfaitement à l'apprentissage et à l'étude du karaté.

Chaque élève doit améliorer les aspects techniques de chaque mouvement. L'entraînement doit être progressif, il se fait d'abord lentement et avec une concentration maximale. La vitesse peut alors être accrue, tout en se concentrant et en cherchant à améliorer constamment le mouvement tout en souplesse, de la façon la plus simple possible sans mouvements inutiles.
La réalisation de n'importe quelle technique doit devenir si habituelle qu'aucune réflexion n'est demandée par la suite et ainsi devenir un automatisme.

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Kata​

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Les katas sont au cœur même de l'histoire du karaté. Ils sont l'héritage que nous lègue les grands maîtres. Les noms des katas font souvent écho à leur origine chinoise, soit par leur poésie naturaliste, le nom du maître qui les a transmis ou, lorsque modifiés dernièrement, à des références plus japonaises.

Pour différentes raisons, les créateurs de kata n’ont pas écrit beaucoup de choses sur leur passion pour les arts martiaux et sur les concepts qu’ils voulaient faire passer en les créant. Pratiquement aucun écrit n'a pu être retrouvé, car la transmission de la connaissance du savoir de Maître à élèves se faisait de manière orale. L’idée même que vous êtes en train de réaliser une technique qui a été transmise de maître à élève depuis 50 ans et dans certains cas depuis 400 ans, est fascinante et peut apporter de l’humilité. Ces exercices apportent bien plus que de la sueur et de la fatigue au karatéka, ils apportent une impression de perpétuité.

 

Un kata se présente comme une suite de mouvements de karaté toujours exécutés de la même façon. Ils sont destinés à transmettre les principes originels des différents budos. Les katas sont des exercices codifiés, où on trouvera de 20 à plus de 60 mouvements ou techniques. Selon le degré de difficulté du kata, le karatéka effectue des techniques qui simulent un combat établi selon un cheminement précis contre plusieurs adversaires. Bien sûr, ils sont imaginaires, mais chaque mouvement, chaque technique doivent être exécutées avec l'état d'esprit d'un combat réel. Les katas formaient jusqu'à la dernière guerre, avec les assauts conventionnels, la seule forme d'enseignement du karaté, ils contiennent toutes les techniques transmises par les maîtres et en y consacrant du temps, le karatéka peut y découvrir une importante source de progression.

On peut voir dans un kata plusieurs aspects : le premier est bien entendu le combat réel dans lequel l'adepte doit mettre toute sa volonté et sa fougue afin de "protéger sa vie" contre des adversaires de forces différentes. C'est seulement au cours de cet exercice que le karatéka peut comprendre et acquérir la sensation d'adversité, la maîtrise du corps et de l'esprit.

On peut aussi voir dans le kata un exercice de style et ainsi vouloir allier l'efficacité à la perfection technique. Il devient alors un exercice difficile dans lequel on apprend à dominer son corps, à contrôler sa respiration, à développer puissance, rapidité et souplesse en harmonie.

Notre école compte au total 26 katas : Heian Shodan, Heian Nidan, Heian Sandan, Heian Yandan, Heian Godan, Tekki Shodan, Tekki Nidan, Tekki Sandan, Bassai Dai, Bassai Sho, Kanku Dai, Kanku Sho, Empi, Jion, Jiin, Jitte, Hangetsu, Gankaku, Meikyo, Nijushiho, Sochin, Unsu, Chinte, Gojushiho Dai, Gojushiho Sho et Wankan.

Kumite

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Le combat, est le test de vérité du karaté. Il en est la manifestation la plus évidente. C'est le moment où deux désirs de vaincre, deux esprits et deux corps s'affrontent dans un match où rien n'est fixé d'avance. Tout est permis en combat libre ; les techniques de karaté, bien entendu, mais aussi les feintes, les ruses, le kiaï. C'est le test ultime de l'esprit alerte qui doit rester à la fois calme comme l'eau de la surface d'un étang, mais prête à s'infiltrer dans la moindre ouverture. C'est un des buts philosophiques de cet art martial que de parvenir à maîtriser son esprit dans cet élément. L'esprit doit demeurer concentré, prêt à saisir toute occasion, la fraction de seconde de déconcentration dans le regard de l'adversaire, le changement de distance, l'erreur de «timing», etc. Le combat est l'aboutissement de tous les efforts investis dans la technique au dojo et le test de l'efficacité réelle du karaté. Évidemment, en Shotokan, tous les coups sont contrôlés et réglementés afin de ne pas blesser l'adversaire.
 

Bien sûr, nous ne sommes pas tous destinés à devenir champions de compétition, mais le kumite doit être pratiqué par tous les karatékas, sinon le karaté se réduit à un exercice vide de sens. Pour accéder au grade de ceinture noire, il faut avoir essayé au moins une fois un affrontement arbitré, et constater que même si on maîtrise bien toutes les techniques, le combat c'est autre chose... Il est évident qu'on ne s'improvise pas compétiteur du jour au lendemain. Cela demande une progression bien établie. C'est le rôle des combats conventionnels : ils forment les réflexes du pratiquant, bâtissent son sens de la distance, lui enseignent le «timing», le sens du moment où tout doit se jouer. Les combats aiguisent les réflexes de défenses et de contre-attaque. Ils construisent, peu à peu, l'esprit calme mais alerte qui caractérise un bon karatéka.

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